Ces chanteuses et chanteurs tunisiens inoubliables ( Hommage 1/2 )

Ces chanteuses et chanteurs tunisiens inoubliables

Hommage 1/2

• Hédi Jouini, né en 1909 à Tunis et mort dans la même ville en 1990, est un chanteur, oudiste et compositeur. C'est l'une des légendes qui ont le plus marqué la scène artistique tunisienne. Durant sa longue carrière de près de 60 ans, il a composé près de 1 070 chansons et 56 opérettes. De plus, il a été directeur artistique de l’Orchestre National de la Radio tunisienne pendant 30 ans. Ses chansons aux airs inspirés du flamenco sont très appréciées en Tunisie, en Orient et à Paris. Il fait partie des rares chanteurs ayant reçu la plus haute distinction de l’Académie de musique du monde arabe.

• Oulaya, de son vrai nom Beya Bent Béchir Ben Hédi Rahal, née en 1936 à Tunis et morte dans la même ville en 1990, est une chanteuse et actrice. Surnommée « motribat el jil » par son public. Dotée d’une voix suave et mélodieuse, elle a débuté dans la chanson à 12 ans grâce à son beau-frère Ridha Kalaï, l'un des plus célèbres violonistes du pays. Quelques années plus tard, elle reçoit un enseignement musical académique auprès de Khemaïs Tarnane et Salah El Mahdi. Elle connaît une ascension fulgurante et domine la chanson tunisienne des années 1960. Elle a eu également du succès dans le monde arabe.

• Naâma, de son vrai nom Halima Bent Laroussi Ben Hassen Escheikh, née en 1936 à Azmour, dans la péninsule du cap Bon, est une chanteuse. Issue d'une famille de mélomanes. Son père était féru d’art et de chant et il se produisait dans les grandes fêtes. Quant à sa mère, elle chantait durant les travaux ménagers. Adolescente, elle rejoint La Rachidia, l'une des plus anciennes institutions de musique arabe. Avec Oulaya, qui connaît également une ascension fulgurante, elle domine la chanson tunisienne des années soixante. Le répertoire de Naâma est riche de plus de 500 chansons chargées de poésie populaire.

• Ali Riahi, né en 1912 à Tunis et mort en 1970 d'une crise cardiaque sur la scène du Théâtre municipal de Tunis. Cette mort sur scène, il avait souhaitée quelques jours auparavant lors d’une interview à la radio tunisienne. Chanteur romantique et raffiné. Il est également compositeur. Surnommé le Rossignol et ses amis et ses fans se plaisaient à l’appeler «Sidi Ali». Avec sa musique tunisienne authentique, il a enchanté des milliers de fans pendant des décennies en Tunisie, au Maghreb et à Paris. C'est une véritable légende. Il laisse en héritage un répertoire de plus de 150 chansons.

• Khemaïs Tarnane, né en 1894 à Bizerte et mort en 1964 à Tunis, est un musicien chanteur et compositeur. Il a largement contribué au sein de la Rachidia à la mise en valeur du Malouf. Issu d'une famille d'origine andalouse, dont le père et son oncle sont tous deux chanteurs et qui ont contribué fortement à son enrichissement musical. En 1917, il s’installe à Tunis et continue passionnément sa carrière artistique. En 1934, l'association culturelle La Rachidia voit le jour dont Tarnane est l'un des fondateurs et professeurs. Lorsque la grande chanteuse Saliha fait son entrée à La Rachidia, c'est le grand Maître Khemaïs Tarnane qui compose la majorité de ses chansons.

• Habiba Msika, née en 1903 à Testour en Tunisie et morte assassinée par son amant jaloux en 1930 à Tunis, est une chanteuse, comédienne et danseuse. Cantatrice charismatique adulée par la population tunisienne et actrice courageuse et avant-gardiste. C'est un véritable phénomène de société à son époque. Suite à une visite à Paris en 1920, Coco Chanel dira d'elle : « Habiba est un tempérament de feu sous ses grâces d'orientale. Elle imposera Paris en Afrique du Nord. ».

• Raoul Journo, né en 1911 à Tunis et mort en 2001 à Paris, est un auteur, compositeur et chanteur tunisien de musique arabo-andalouse. Il est considéré comme une figure de proue de la musique tunisienne et il a grandement contribué à l'enrichissement de la chanson typiquement tunisienne. Après son départ pour la France en 1965, il est resté très attaché à sa Tunisie natale qu'il a tant aimée et qu'il visita à plusieurs reprises. D'ailleurs, dans l'une des plus célèbres de ses chansons «Sallamet fik ana ya bladi», il sublime son amour pour sa Tunisie chérie.

• Saliha, de son vrai nom Salouha Ben Ibrahim Ben Abdelhafidh, née en 1914 à Nebeur dans le gouvernorat du Kef et décédée en 1958 à Tunis, est une chanteuse tunisienne, artiste passionnée et authentique. D'après le critique Tahar Melligi : « Saliha est la plus grande chanteuse de tous les temps ». Elle demeure à travers ses chansons populaires attachée à ses origines campagnardes. Sa mort à l'âge de 44 ans fut ressentie comme un deuil national.

• Mohamed Jamoussi, né en 1910 à Sfax et mort dans la même ville en 1982, est un chanteur, compositeur, acteur et poète. Il est l'un des géants de la chanson tunisienne. Dès son plus jeune âge, il rêve de devenir artiste et apprend le chant coranique. Après ses études à Tunis, il part à Paris et passe dix ans où il fait le bonheur de ses fans arabes, notamment dans le quartier latin. De retour en Tunisie, il compose pour Safia Chamia et chante plusieurs chansons composées par Ali Riahi, tout en réalisant des pièces théâtrales et des variétés télévisées. Et en plus, il interprète le rôle principal du film «Ounchoudet Myriem».

• Cheikh El Afrit, né en 1897 dans le quartier juif de Tunis et décédé en 1939 à l'Ariana, est un chanteur tunisien. Grâce à sa mère, il apprend à chanter, puis à l'âge de vingt ans, il décide d'entreprendre une carrière artistique et reçoit le qualificatif de cheikh qui est décerné à tout chanteur émérite. Sollicité à travers le pays, le chanteur se produit aussi à l'étranger. De plus, il se produit tous les mardis au palais du Bardo à la demande de Ahmed II Bey... Il laisse un répertoire impressionnant de 480 chansons.

• Chafia Rochdi, de son vrai nom Zakia Bent Haj Boubaker Marrakchi, née en 1910 à Sfax et morte ent 1989, est une chanteuse et actrice. Dès l’âge de 14 ans, elle est éprise de théâtre et apprend à jouer du piano. À l’âge de 19 ans, elle s’installe à Tunis dont elle devient la véritable coqueluche, surnommée Nana. Grâce à son talent et sa notoriété, elle a été l'unique femme à participer à la création de La Rachidia aux côtés de Mustapha Sfar. De plus, elle est l’une des rares artistes tunisiennes à fonder sa propre compagnie théâtrale. Durant les années trente et quarante, elle connaît la période magnifique de sa carrière artistique.

• Ahmed Hamza, né en 1930 à Sfax et mort en 2011 à Tunis, est un chanteur et compositeur. À l’âge de dix ans, il compose déjà des chants originaux pour les besoins des fêtes scolaires. Dans les années soixante, il apporte des arrangements au titre Jari Mahmoud de l'auteur algérien Mahmoud Djellal. ce titre se répand largement dans le monde arabe, sous le titre Jari ya Hammouda. La chanson a été interprétée par Oulaya et reprise par Joan Baez. À la fin des années soixante, il reçoit la mission de diriger le service de musique de Radio Sfax. Il compose également pour d'autres artistes tels que Naâma, Oulaya, Fethia Khaïri et Kacem Kefi.

NOTE : je sais qu'il y a plusieurs autres chanteuses et chanteurs tunisiens inoubliables qui méritent également mon hommage, mais je n'ai pas dit mon dernier mot et je n'ai pas réalisé ma dernière touche de pinceau.

Par Abdelhamid Hanafi

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Source : jeuneafrique.com, magharebia.com/fr, wepostmag.com,
jetsetmagazine.net, musicien.tn, musique.arabe.com, musicme.com,
turess.com/fr, kapitalis.com, leaders.com.tn, harissa.com, mosaiquefm.net.
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Huile sur toile
36" x 30" (91cm x 76cm)
Collection : privée

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