Il y a
quelques mois, le 23 mai 1998 plus exactement, un Tunisien, Abdelhamid Hanafi,
s'est vu attribuer la prestigieuse médaille de la culture française, décernée tous les ans, par la
«Renaissance» au plus méritant des écrivains et artistes internationaux.
Placée sous le haut patronage du Président de la République la «Renaissance»,
fondée en 1924 par Maurice Schuman, son actuel président d'honneur et membre de
l'académie française, est une association vouée au dévellopement et àa la promotion
de la culture française aur la scène internationale.
Active dans nombreux pays de la francophonie, la «Renaissance» compte
parmi ses membres des personnalités d'envergure comme le préfet des Hauts-de-Seine
qui est son actuel président mondial, M. Roger du Moulin et le très renommé
Bernard Pivot, membre honoraire de la section parisienne.
Pour Abdelhamid Hanafi, que de chemin parcouru avant d'en arriver là. Et comme tout artiste
qui se respecte, il révèle un itinéraire atypique.
Né à Menzel Bourguiba il y a 48 ans, Abdelhamid Hanafi expose ses premiers tableaux à l'äge
de huit ans. Sa passion pour la peinture ne le détourne pas de ses études qu'il poursuit en
mécanique générale de production. Ce n'est que dix ans plus tard qu'il expose une seconde fois,
dans sa ville natale. Le succès est grand auprès d'un public tunisien averti.
Sûr de son talent et nourri de nouvelles ambitions, Abdelhamid Hanafi émigre, en 1969,
en France pour s'initier à la sculpture. L'année suivante, il met son pinceau en «Stand by»
et intègre le monde du travail grâce à son diplôme en mécanique générale de production qui lui
permet d'être engagé comme technicien dans une usine allemande.
Il faut attendre 1975 pour voir Abdelhamid Hanafi vivre aisément de son art. Entre-temps, il aura
visité le Danemark et la Suède. Ce dernier pays lui offre l'opportunité d'exprimer son véritable
talent dans l' «art naïf».
Au bout d'un temps relativement court, et après deux, voir trois expositions, le «technicien»
est hissé par les «gens» de la peinture au rang d'artiste international.
